En début d’année, j’ai pris un bateau pour rentrer d’Angleterre. J’y ai rencontré deux garçons très sympathiques avec qui j’ai passé la durée du trajet. On a bien rigolé, parlé pendant des heures, j’ai passé un très bon moment. A notre arrivé, je leur ai proposé de rentrer en Bretagne avec moi pour leur faire visiter le coin. Ils avaient une voiture et après acceptation on est parti ensemble dans la joie et la bonne humeur. On s’est arrêté sur le trajet dans une petite boulangerie pour qu’ils découvrent les croissants. Le temps que je paie et que je sorte, ils étaient partis avec la voiture et mes bagages…
Je les ai cherchés pendant 2h avant de me rendre à l’évidence que je m’étais bien fait avoir !
Alors vous allez me dire que je fais confiance trop facilement, oui vous avez pas tort ! Mais j’ai été éduquée dans le respect mutuel et l’entraide. Même après cette mésaventure, je continuerai à croire en l’être humain.
Tout ça pour en venir au fait qu’aujourd’hui beaucoup de valeurs se perdent… L’éducation étant la première. Les gens n’ont plus de respect et sont devenus individualistes. Il faut changer ça car malheureusement, bientôt, vous ne pourrez même plus demander l’heure dans la rue.
Voila Christophe !
Oui tu as le droit de te moquer ! Mes amis et ma famille ont bien rigolé !
Gwen
Au Japon il y a encore 10 ans, nous avons perdu un attache caisse à un carrefour sur une place. Avant même que nous ne nous en soyons aperçu, nous étions repérés, et quelqu’un venait nous le rendre. À Tokyo encore, on nous indiquait que le fait d’attacher son vélo à un poteau était mal vu, car cela aurait pu envoyer un message au passant que c’était un voleur potentiel.
Personne ne mangeait dans la rue, de peur de gêner « l’autre », en lui imposant le spectacle d’une bouche en mastication.
De même, il n’y avait ni papiers, ni mégots, ni rien à trainer sur la voie publique.
Les caisses étaient dans les magasins au fond de la boutique, sans aucun contrôle à la sortie. Au point que les hypermarchés du numéro un français nouvellement implanté n’étaient fréquentés que par peu de monde: Ils avaient placé à leur habitude des barrières anti vol à la sortie. Le message retenu par les japonais était qu’ils ne devaient surtout pas rentrer dans ces magasins qui avaient l’outrecuidance de les prendre pour des voleurs en puissance… Vexant et inconcevable pour eux.
Dans la rue, on nous montrait les « commissariats de police »: de minuscules échoppes où les citoyens rapportaient eux même leurs observations relatives à la sécurité de leur quartier. Ici, « délation », là bas, « acte citoyen ». Deux conceptions différentes.
Vous n’imaginez pas quelle sensation, de se promener dans les rues, sans avoir à regarder derrière son épaule à chaque pas…
En Norvège il y a 18 ans, nous sommes allés faire du ski de fond nordique au printemps. Le club alpin à Oslo nous a donné, avec notre carte de membre, une clef qui « ouvrait TOUS » les refuges non gardiennés du pays. Nous arrivions dans un village perdu dans la neige, trouvions le refuge en question, entrions. Nous étions accueillis par du bois coupé, le feu préparé par nos prédécesseurs. En bons français, nous avions emporté un traîneau pour notre nourriture durant 8 jours. En fait, nous avons découvert que chaque refuge disposait d’une « réserve en libre service » dans laquelle nous pouvions puiser à volonté. Charge à nous de noter nos prélèvements, de reporter sur des listes papier mises à disposition, nos achats, et leur correspondance en euros. Ainsi que de notre notre nombre de nuitées. En bas de la feuille, nous étions priés de laisser nos numéros de carte bleue, un chèque, ou des espèces… Inconcevable chez nous.
Encore en montagne, dans les Hautes Alpes, on peut laisser tout ouvert… Un pratique un peu en train de se perdre.
Amicalement, christophe