7 juillet 2014

Monsieur Sapin hier sur BFM, répétait à l’envie que les prélèvements (de tous poils) ne seraient pas augmentés. Évoquait la baisse de je ne sais quelle cotisation salariale, afin d’augmenter le net réel sur le bulletin de salaire. Ai je bien entendu ou ai je rêvé ? Laquelle des 23 lignes va baisser ? Bonne pioche en tous cas, vive monsieur Sapin.
À propos de la dite « finance », bonne ou mauvaise… Je cherche chaque année à « sortir » un peu d’énergie argent pour le transférer vers des projets d’entreprises innovantes. Les gens croient qu’un riche n’a qu’à ouvrir son tiroir caisse et hop une liasse à droite, une liasse à gauche. En réalité cela ne se passe pas du tout comme cela. Un pauvre riche (moi) qui détient des actions, a la « plus-value » entre ses actions et les nouvelles entreprises destinataires. Deux cas de figure:
– Soit je vends des actions « sec », et je paie environ 2 euros pour réaffecter 1 euro. Oui, vous avez bien lu. En France, les actions sont imposées « à l’origine ». Plus vous êtes fidèle à votre entreprise, plus la plus-value augmente. L’état français se sert au passage de la moitié de la vente d’actions en question (pour des parts d’entreprises détenues depuis longtemps).
– soit je passe par une « holding » qui est une structure intermédiaire hébergeant la plu-value de l’ancienne part d’entreprise pour la reloger dans la nouvelle entreprise bénéficiaire. Au passage, notez bien qu’au moment de la vente des premiers titres, il faut que et la holding, et l’opération soient agréés par les gérants de la première entreprise (entreprises familiales), sinon on se retrouve dans le ça numéro un. Autant dire que tout est verrouillé.
Très récemment, une décote de plu-value aurait commencée, je dis bien « aurait » car avec les va et viens permanents sur la fiscalité les intéressés ne savent jamais très bien comment ils vont être imposés.
Quand je dis « pauvre riche », c’est une formule, évidemment. On ne parle pas là des ultra riches qui ont peut être une autre organisation. Non, je parle de ces riches dont la fidélité à l’entreprise est récompensée par une bonne tonte à chaque entrée sortie. L’image, en France, du riche qui consomme la plu-value relève, selon moi, plus de la fiction que de la réalité. La réalité c’est que l’état français prend, dans mon cas, 100% de cette plu-value via l’IRPP, l’ISF et la CSG.
Quand monsieur Sapin parle de mauvaise finance, je pense à l’état français qui freine, en la taxant abusivement, la circulation de l’énergie argent.
La bonne finance ? Je m’interroge, car en France, à part les organismes financiers qui vont comme dans les films « jouer » la parité dollar contre l’euro, faire des aller retour sur telle ou telle valeurs. Quel particulier à réellement la liberté de soutenir autre chose que « les grosses boîtes ? »
C’est vrai que, si cela n’a pas changé depuis, comme seulement trois membres du gouvernement possédaient des actions (Fabius, Delaunay, Moscovici; j’en oublie ?). On a affaire à des jongleurs qui gèrent l’argent des autres. On nage dans la théorie.
Ce dont la France à besoin, ce n’est pas seulement de parler de bonne ou de mauvaise finance, c’est de (re)définir des règles simples, transparentes, compréhensibles, permettant d’y voir clair, en particulier pour savoir qui est l’exploiteur de qui ne l’est pas.
La France à besoin d’une revalorisation du vrai profit, celui qui circule librement, permettant l’accélération des initiatives. Il faut changer notre culture et nos lois. Le profit peut servir à encourager les initiatives nouvelles, créatrices de richesses. À condition que ce profit circule. Et cela, monsieur le ministre, qui mieux que vous peut le faire ? Vous, monsieur Michel Sapin. Pour ma part, je vous aime déjà de vouloir simplifier notre système fiscal, afin que la bonne finance puisse s’affecter sur de bonnes initiatives et de bons projets. Pour ma part, je connais un tas de petits entrepreneurs qui n’attendent que cela, que mes propre finances puissent descendre jusqu’à eux, et ne restent pas piégées dans un tas de chausse trappes.
Nous avons foi en vous, nous vous aimons.
Amicalement, Christophe

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Christophe Mayaud

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