Plutôt que nous abstenir, loufoquisons les européennes !

Oyez oyez, heureux contribuables exclus du débat, comme les intermittents euthanasiés par cet enfoiré de Pierre Gattaz,L’absurdité m’habite, mes frères. A part de l’argent qui les rend de plus en plus morts vivants, que gagnent tous ces abrutis qui tuent le monde en croyant que c’est ça la vie ? Ils vont heureusement finir parcrever pire que les autres, entourés de leurs enfants chacals, qui dépèceront leur cadavre et arracheront leurs dents en or pour devenir encore plus riches et plus cons que leurs parents, en attendant de se faire encore mieux dépecer à leur tour et ainsi de suite jusqu’à l’explosion de la planète ?

Pour ne pas rester les bras croisés et me tourner les pouces les mains dans les poches face à la réalité insupportable, j’ai accepté d’intégrer une liste pour les Européennes, montée par Christophe Mayaud dans le Sud-Est, une liste qui n’est d’aucun bord et que nous avons logiquement baptisée : « Mayaud Hors Bords ». Tout (et plus probablement rien ne) se fera uniquement par Internet car les campagnes électorales sont confisquées par les grands partis pour de basses raisons financières. Dans ce but, la liste se nommera donc plus complètement « Mayaud Hors Bords Sans Papiers » et son slogan a été imaginé par la fille de Christophe, 11 ans : « Tout peut changer pour nous tous avec vous tous ».

La preuve qu’on ne peut pas être élu sans pognon, c’est que pour imprimer le minimum vital, c’est-à-dire une profession de foi, deux bulletins de vote par électeur (un envoyé par courrier, l’autre au bureau de vote), une affiche par commune, sur la région Sud-Est par exemple ça fait 16.217.550 bulletins de vote, 4.202 affiches, 8 millions de professions de foi, soit un minimum de 332.459 €, selon le devis. Une somme que nous tous, heureux contribuables, allons rembourser intégralement à chaque liste ayant obtenu plus de 3 ou 5% des voix, je ne sais plus ! Merci qui ? Merci nous tous !

Donc, les Sudestiens d’entre vous tous qui souhaitent voter pour la liste Mayaud Hors Bords, dont nous tous sommes fiers qu’elle soit classée dans le top 10 des listes loufoques, doivent imprimer leur bulletin de vote (Bulletins) en format A4 en mode paysage et le déposer dimanche 25 mai dans l’urne. Ils peuvent aussi imprimer eux-mêmes l’affiche et la coller sur le panneau n°20 de leur commune (Affiche europ C Mayaud A4 3 poses Affiche europ C Mayaud A4), voire transférer ce message à leur famille et à leurs connaissances pour un effet boule de neige. C’est ce côté « désespérément optimiste » de Christophe Mayaud qui m’a poussé à le rejoindre. En ce monde où l’être humain se transforme en mouton de plus en plus passif, croire en cette probabilité hautement improbable qu’un nombre significatif de gens prendra la peine de lire sa profession de foi, puis feront l’effort d’imprimer eux-mêmes leur bulletin et qu’ils iront voter pour lui, ça me rappelle le mythique « Congrès de Banalyse » auquel j’ai participé pendant quelques années au viaduc des Fades (http://libellules.blog.lemonde.fr/2007/07/11/le-congres-du-banal-sort-de-lordinaire/) . La seule mission des participants à ce congrès était d’attendre les autres une fois arrivés sur place, sachant que ceux-ci devaient faire de même au cas où ils seraient là les premiers. Il s’agissait du seul congrès au monde où il ne se passait rien, comme dans la plupart des autres congrès, à cette différence près que là, c’était prévu d’avance. Pour couronner le tout (ou plutôt le rien), messieurs Helias et Bazantay, les deux instigateurs bretons de cette manifestation ont décidé, lors du dixième congrès et alors que personne n’était descendu du train officiel avec arrêt facultatif du samedi à 17H56, que le congrès continuerait désormais sans ses congressistes, un souhait que j’ai respecté pour ma part puisque, alors que j’avais été chargé de venir vérifier chaque année qu’il n’y avait personne, je n’y suis jamais allé afin d’éviter de devoir constater que j’y étais (je sens que je viens de perdre un paquet de lecteurs inaccessibles à l’absurde banal). Il est plus que probable que cette liste « Mayaud Hors Bords Sans Papiers » devienne banalement l’une des listes pour lesquelles il y aura eu le moins de voix exprimées puisque tout (ou plutôt rien n’) aura été fait pour que les citoyens puissent inverser le sens irréversible de l’histoire et concrétisent la citation de Mark Twain « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! ».

En tant que N°3 de cette liste, j’ai évidemment tenté d’apporter une contribution relativement sérieuse au programme de Christophe Mayaud, qui se veut la somme des programmes de ses colistiers. Mon domaine de prédilection étant la culture, voici donc un texte tentant un rapprochement entre les arts de la géographie et de la cuisine, sobrement intitulé : « La culture, qu’elle soit artistique ou générale, c’est comme la confiture, qu’elle soit au sucre blanc ou au sucre roux ».

« Comment réaliser une Europe de la culture alors qu’elle en possède tant, et si différentes les unes des autres ? Si, comme des fainéants ordinaires, on ne se référait qu’à la définition sociologique du mot (« ce qui est commun à un groupe d’individus »), la multiplication des différences ne serait pas souhaitable car elle risquerait d’en réduire le champ. Je propose donc qu’on prenne plutôt courageusement en compte sa définition philosophique, bien moins réductrice : « ce qui est de l’ordre de l’acquis et non de l’inné ». Dans ce cas-là, l’association de peuples divers dans le but de ne former qu’une seule culture ne peut que construire un monde nouveau et plus ouvert. A condition cependant de ne pas laisser mourir la culture d’origine de chacun – voire qu’on ne la tue pas directement – après qu’elle ait apporté sa pierre à l’édifice commun, comme cela s’est toujours couramment pratiqué ! Oui, c’est seulement si le mélange ne dilue pas chacun de ses composants et si on laisse à ceux qui le souhaitent le droit de continuer à vivre selon leurs choix que la culture rapproche, que les mélanges s’enrichissent mutuellement et que l’ « autre » devient un atout. Sinon, la culture devient impérialiste et ne peut mener qu’au conflit, voire au chaos. Il faut parler une langue commune pour se comprendre tout en gardant les langues régionales pour se sentir unique. Non seulement c’est un devoir que de respecter la liberté universelle, mais c’est ce qui cimente les gens entre eux, et aucune forme n’est plus harmonieuse que la quadrature du cercle. On peut soutenir sa région sans être régionaliste intégriste, tout comme on peut aimer son pays sans être nationaliste. Et on doit aussi aimer l’Europe parce qu’elle permet à chacun de prendre ce qui est le meilleur dans l’autre sans renier ses propres acquis, ni l’obliger à renier les siens. A partir d’une base humaine commune, les populations, qu’elles soient du Nord ou du Sud ou d’Ailleurs, ont réussi à dépasser leur instinct pour comprendre qu’elles pouvaient échanger entre elles en paix quand elles ne pouvaient pas faire autrement, comme les O’Timins et les O’Hara dans Lucky Luke, enfermés dans deux cellules contigües, l’un avec de l’eau et l’autre avec du hareng saur, et auxquels la faim et la soif force à reléguer leur haine héréditaire au second plan. Nos civilisations ont su développer diverses formes de pensée en fonction de leur lieu d’origine, chacune s’engouffrant dans une voie selon son climat, sa situation géographique, ses traditions ou sa fantaisie, et force est de constater que toutes ces cultures européennes ont su apporter aux humains qui les ont bâties de quoi nourrir leurs réflexions, abreuver leur soif de bonheur et vivre en harmonie… ou presque.

Alors oui au vert mais en gardant le rouge et le bleu qui le composent, oui à l’orange mais pas au prix du sacrifice du rouge et du jaune, et oui à la confiture mais en gardant le goût du sucre (blanc ou roux) et celui du fruit nature ! Vive les cultures, vive les régions, vive les France et vive les Europe ! » et merci à Christophe de m’avoir demandé un avis que je n’avais pas encore sur un sujet auquel je n’avais pas pensé, ce qui m’a permis de découvrir en l’écrivant que nous tous pouvons ! »

Si comme nous tous vous tous vous sentez capable de tout faire vous mêmes pour vous tous, votez pour Mayaud Hors Bords. Comme pour la Banalyse, l’unique condition pour faire partie des heureux électeurs est simplissime : il suffit de posséder une imprimante !

A propos de l'auteur

Jacques CHRAZ - Humoriste - Colistier

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  1. http://www.antiintox.canalblog.com
    Il vous reste peu de temps pour vous joindre au 10ème ESE si vous voulez nos voix.
    Cette annonce n’est pas une plaisanterie !

    Notre Mouvement recherche de vraies gauloises pour notre campagne ESE « Eté Sans Epilation ».
    L’épilation imposée aux femmes est :
    1. Un marché capitaliste particulièrement juteux d’origine nord-américaine.
    2. Une pratique religieuse machiste et sexiste où la religion que vous savez a décrété le poil féminin Haram.
    3. Secondairement se profile-là une sorte de théorie du genre puisque le poil masculin est lui, au contraire, valorisé par ceux que l’on surnomme pas par hasard les « barbus ».

    On ne va pas développer plus avant dans cet appel à la Résistance (à l’épilation) tous les arguments qui vous trouverez sur http://www.antiintox.canalblog.com. Sachez cependant que l’on a connu exactement le même genre de situation il y a… 2.000 ans lorsque la Gaule chevelue, la bien nommée, se caractérisait par des filles non-épilées et la Gaule romaine, romanisée, occupée, colonisée par des femmes épilées ; une norme originaire d’Egypte passée aux Grecs suite aux conquêtes d’Alexandre puis aux Romains ensuite et enfin à tout l’Empire.
    En Allemagne, jamais colonisée par Rome, les femmes sont réputées pour ne toujours pas s’épiler aujourd’hui encore 2.000 ans après. En France, comme dans la Gaule d’hier, il n’aura suffit que de quelques années d’occupation seulement pour que les hommes se mettent à porter la barbe et les femmes à s’épiler.
    Pitoyable !

    D’où ce que nous disons depuis le début, le vrai discours anti-Système, ce n’est pas la quenelle antisémite et pro-islamique de Dieudonné et Soral (un communiste qui plus est) ; c’est le poil féminin prôné par l’anti-Soral (moi).

    Je vous attends donc pour cette campagne où nous espérons faire une manifestation dans la ville qui aura le plus répondu à cette campagne début septembre, une manifestation de filles arborant fièrement leurs aisselles poilues.
    Les hommes, notamment ceux qui préfèrent les femmes « normales », pas les trafiquées ; seront les bienvenus, notamment pour assurer le service d’ordre, mais pour bien d’autres choses encore.
    Y’aura du boulot pour toutes et tous !

    Vive les aisselles libres, vive la France libre !

    Momo, l’anti-Soral.

    1. Je trouve très intéressant le paragraphe 3 de ce commentaire concernant les « barbus ». Pour le reste, mon opinion c’est qu’on laisse les gens tranquilles et libres de faire ce qu’ils veulent. Nos politiques seraient bien capables de rajouter une loi sur les barbus et les aisselles libres, juste pour vous faire plaisir, sans décret d’application pour semer encore plus le trouble.
      En Angleterre que je sache, la plus grande liberté est donnée à ce genre de mode.
      Amicalement, christophe

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