22 mai 2014

Je proposais à un(e) ami(e) de faire un mot sur notre blog de campagne, voici en résumé sa réponse

– » Non, pour ne pas être perçu comme « encarté ».
Ma réponse:

Ch(è)r(e) ami(e),Je crois en la vertu de l’entraînement et du terrain.
Le terrain de l’Europe semble bien abscons pour le grand public.
La démarche que j’effectue
me permet de « tester » ce que c’est que d’intervenir dans le domaine public.
Du coup, je vois vraiment que notre quotidien est fortement impacté par des décisions prises souvent loin du terrain.
Rien de tel que d’y aller pour mieux comprendre les « rouages » de la chose.
Quand à « brouiller » les pistes de mécène et facilitateur (ma réponse à son inquiétude relative à la perception que les gens vont avoir de moi) . Ne pas y aller, c’est exactement comme encourager un naufragé sans lui tendre la main.
En tant que facilitateur, je me sens le devoir d’action.
Pourquoi des propositions simples comme les miennes ne figurent pas dans les programmes ?
Mystère.
Hier par exemple, j’assistais à une Assemblée générale de l’école ou je mets mes enfants, école privée et pédagogie alternative Waldorf Steiner. La demande du conseil d’administration était grosso modo ceci: donnez des sous pour nous aider.
Pour moi, hélas, ce serait mettre de l’eau dans le sable, compte tenu que n’existe aucun libre choix d’orienter son enfant vers telle ou telle pédagogie.
Le chèque éducation, c’est pour moi comme dans les années précédentes la chute du mur de Berlin, où dans les pays de l’est, vous aviez le choix dans les restaurants de choisir l’unique plat réellement disponible, la côte de porc. Bonne au demeurant.
Mais plat unique, malgré une carte faisant croire à la présence d’une offre diversifiée.
Les parents de l’école étaient là, à chercher des idées pour faire rentrer les 100 000 € qui pourraient rassurer les banquiers. Alors que dans la réalité, ils ont chacun individuellement payé par leurs impôts 8000 € par an pour chacun de leurs enfants. En inscrivant leurs enfants dans une école où structurellement les postes conventionnés par l’état sont distribués au rythme de un par ci par là, au gré du bon vouloir de l’académie, du diocèse, parfois du ministère, ils acceptent de payer une deuxième fois la prestation « écolage » de leurs enfants.
Vu par ma lorgnette, où réellement je paie ces 24 000 euros en totalité dans mes impôts (entre autres, puisque mon impôt est de très loin supérieur à cette somme, pour mon plus grand bonheur), c’est insupportable de devoir payer une deuxième fois, en l’occurrence 12 000 euros de plus.
Mon unique choix est de payer deux fois.
Là où la perception de la chose se complique, c’est que dans le cas cité des écoles Steiner, une grande partie de son public se recrute parmi des familles aux revenus souvent modestes, mais qui ont fait des choix personnels forts, orientant leurs énergies vers l’éducation par exemple, plus que vers la « consommation » de biens. Ils paient souvent peu ou pas d’impôts, et régler des écolages une deuxième fois ne les choque pas plus que cela, car ils ne paient bien souvent que peu d’impôts. Pour eux, c’est comme d’orienter l’impôt qu’ils ne paient à l’état vers quelque chose de leur choix.
Ils n’ont pas autant conscience que moi du côté « inique », spoliateur, scandaleux de ce double paiement.
Hier, parmi les solutions, une personne à bien évoqué l’action politique terrain, à savoir occuper une préfecture, faire la grève de l’impôt, etc, proposition bien vite étouffée sous les rires, ou les grognements en réaction à mes applaudissements volontairement trop sonore. Je crois que ce n’est pas en travaillant chacun dans la ligne politique de son parti que les choses vont bouger d’un pouce.
« Y aller », me permet aussi de mesurer cette grande sensation de confort inconscient que certains doivent éprouver à « jouer » avec notre argent, sans compter. Si vous lisez bien mon affichette de campagne, vous verrez les chiffres concernant les impressions par exemple.
Pourquoi un parti qui se dit « vert », ainsi que tout les autres partis d’ailleurs,  n’ont pas pu imaginer autre chose que d’envoyer à la poubelle plusieurs millions de feuilles de papier…
Si je me bats, c’est par exemple pour vous, pour espérer qu’avec des mesures de simplification, vous aurez moins de kilogrammes de dossiers à « pondre » et à trimballer d’administration en administration, juste pour avoir le droit de ce beau travail que vous faites.
Aussi, je suis content de faire cette expérience, c’est très enrichissant. Ma réflexion: j’ai l’impression que la Politique à un peu perdu ses lettres de noblesse, car chaque fois que j’ai prononcé ce mot, il m’était renvoyé comme une gros mot, collé sur telle ou telle affiche ou tel parti.
Amicalement, Christophe

A propos de l'auteur

Christophe Mayaud

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs nécessaires sont marqués.

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}