A mon tour, Christophe, de vous dire Merci…
Merci de m’avoir emmenée avec vous dans ces belles aventures !!!
D’abord les municipales à Crevoux, nos premiers pas en politique. A quelques jours de la clôture des candidatures, vous lancez le défi « et si je me présentais aux municipales de Crevoux ? » Il est vrai que vous vous êtes tellement investi pour ce petit village des Hautes Alpes que cela serait une « reconnaissance » de faire parti du conseil municipal. Votre candidature déposée à la préfecture, tout le travail reste à faire… les affiches, la profession de foi, les bulletins de vote. Merci à Christophe d’Embrun pour sa patience et son savoir-faire, en quelques heures, sous votre directive, il a réussi à tout faire.
Nous voici donc partis à Crévoux pour la campagne électorale !!!
Distribution des professions de foi, meeting (j’exagère un peu… plus simplement réunion électorale), rencontre avec les habitants (un peu frileux de voir un « étranger » se présenter), belle semaine d’apprentissage.
Le premier tour passé, nous nous préparons pour le second avec autant d’enthousiasme. Certes le résultat fut un peu décevant, mais peu importe, nous avons essayé et vécu de l’intérieur une élection.
De retour à Sorgues, nous reprenons nos activités mais il manque quelque chose ??? Et un soir, vous me dites, « les Européennes ? » – Quoi les Européennes ?
« Si on tentait de se présenter aux Européennes ? »
Ouah !! Ce n’est plus la même chose… mais avec vous, Christophe, l’insubmersible optimiste et moi, la Corse têtue, si vous m’invitez dans une nouvelle aventure, je suis partante.
Et nous voilà partis dans l’aventure des élections Européennes.
Là, nous jouons dans la cour des grands, avec le ministère de l’Intérieur…
J’imprime la « bible » du candidat et nous allons suivre pas à pas les directives (il ne faut pas oublier que nous sommes novices).
Première étape : trouver des colistiers 13 femmes et 13 hommes (la parité…)
Bon, pas de souci, Christophe, vous connaissez beaucoup de monde et vous allez les trouver facilement. En une heure de temps, vous me faites une liste d’éventuels colistiers. Super ! Il nous faut juste les contacter pour voir s’ils sont OK pour partager l’aventure avec nous. Et là, ce fut le commencement d’un grand stress, un moment où on se sent un peu seul. Certains nous ont dit oui tout de suite, merci à eux, mais les autres… peur de s’engager, manque de temps, votre programme pas assez complet etc, etc… toutes sortes d’excuses furent trouvées pour ne pas participer à l’aventure.
Mais, vous l’insubmersible optimiste et moi, la Corse têtue, nous n’avons pas baissé les bras, et après des heures et des heures passées au téléphone (merci le forfait en illimité…) nous voici avec vos 26 colistiers. Je vous passe sous silence la course pour obtenir tous les papiers nécessaires.
Merci à votre ami Chraz pour avoir suggéré « MAYAUD hors bords « .
Le dossier est complet (du moins, je l’espère, toujours est-il que ce n’est pas faute de vérifier et de ré-vérifier).
Date limite pour aller déposer la liste à Paris, au ministère de l’Intérieur, vendredi 2 mai 18h. Vendredi midi, vous prenez le TGV, direction Paris… pour moi,ce fut un vendredi après-midi terrible, et si j’avais oublié quelque chose, et si la liste n’était pas validée, et si, et si… J’attends votre appel… 17h, le téléphone sonne, c’est vous : » Le dossier est complet, la liste validée, nous avons gagné la première partie, je rentre ce soir… »
Ouf, Merci Christophe, pour cette bonne nouvelle…
Nous nous octroyons un weekend de repos, vous avec votre famille, moi avec mon piano et mes chiens, lundi… Nous verrons.
Comme pour les municipales, pour qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêt (comme vous aimez le dire…), je décide de prendre des jours de congés (merci le mois de mai, en prenant 5 jours de congés, grâce aux ponts, j’ai 15 jours à vous consacrer !!!)
Une nouvelle épreuve nous attend… pour notre région du Sud Est, il nous faut imprimer seize millions de bulletins de vote, 4000 affiches, 8 millions de professions de foi pour un budget de… 332 459 € !!!
Impossible, nous n’avons pas un tel budget !! Allons nous tout abandonner, faute de moyens ? Non, ce n’est pas possible, vous l’insubmersible optimiste et moi, la Corse têtue, il nous faut trouver une solution…
Vous prenez conseil auprès d’amis et après concertation, une solution est trouvée : nous utiliserons les moyens de notre temps : internet. Toute notre campagne sera faite uniquement sur internet, de l’affiche à la profession de foi à l’édition des bulletins de vote…
Un moment de doute m’envahit, mais Ok, c’est parti !
Première chose à mettre en place un site Internet, mais le temps imparti est trop court, que faire ? Un blog ? Sur lequel vous pourriez mettre votre profession de foi, sur lequel vos colistiers pourraient s’exprimer ? Super ! Vite Hubert au secours !!!
Merci Hubert pour votre réactivité, le lendemain nous avions le blog opérationnel.
Merci à vous, Chraz, Arnaud, Philippe, Catherine d’avoir pris la peine d’écrire sur le blog, merci à Ben d’avoir communiqué sur Facebook et Twitter, c’est grâce à votre soutien que nous avons avancé.
La dernière semaine, fut chaude, très chaude, les heures passées, nous ne les avons pas comptées. Les centaines de mail envoyés à nos connaissances respectives, les appels et toujours Arnaud avec nous, pour nous soutenir, pour nous détendre, merci Arnaud… pour ta joie de vivre.
Et voilà, le vendredi arrive, à minuit tout s’arrête, l’attente va commencer…
Dimanche soir, peu de résultats en ce qui nous concerne, lundi matin, 5h.. Vite mon ordi, quel est le résultat ? Site du ministère de l’intérieur : 192 voix…
Déçue ?, non pas vraiment, beaucoup de peine pour vous Christophe de voir que vos « amis » n’ont pas jugé utile de voter pour vous, préférant les listes moins « loufoques »
Heureuse d’avoir partagé avec vous cette belle aventure.
Pardon, que me dites vous ? – « Et si on préparait les cantonales et les présidentielles ? »
Alors, Christophe, si malgré mon mauvais caractère de Corse, vous m’invitez à partager une nouvelle aventure avec vous, c’est …….OUI
MERCI Christophe
Merci Marie Jeanne pour ce mot qui, je l’avoue me fait plaisir, par contraste avec l’absence quasi totale de message de la part de mes colistiers.
Chacun sa vie, c’est vrai.
Ma conclusion positive, c’est que comme pour l’école de Sorgues, j’y vais pour les quelques uns qui attendent le changement.
C’est peut être quelqu’un dernière les barreaux qui rêverait de « sortir » faire des TIC (travaux d’intérêt collectifs).
C’est peut être B.M. Du Pontet qui s’est vu « souffler » l’achat de son outil de travail par l’ancien maire du Pontet, et qui finalement baisse les bras, et cède son affaire d’entretien et réparation de petits engins agricoles.
C’est peut être M.P. à qui sa caisse réclame ses statuts malgré 30 ans de cotisations… Et qui frôle le « burn out » (n’en plus pouvoir).
C’est peut être P.C. à qui le tribunal de commerce réclame une comptabilité de l’année où son entreprise à été clôturée, pour pouvoir la radier (chose impossible par le fait de la clôture), et dont l’employé fait du zèle, à effet dévastateur pour le moral de l’entrepreneur en question. Le même petit patron qui s’était vu attribuer deux numéros d’entreprise, impossible de fermer l’un; le même pour qui j’avais du passer une journée à régler une double imposition erronée de sa taxe d’habitation.
Etc, etc…
Pour eux, je choisis de me battre.