Entendu aujourd’hui d’un tribunal de département. Les 50 procureurs ou juges d’instruction (adjoints) ont en moyenne 90 dossiers en cours. Ils traitent en direct de dossiers allant du trafic de candidats à l’immigration à la conduite sans permis (500€ l’infraction ou une réprimande).
Je pose la question naïve: « savez vous approximativement combien coûte le suivi et le traitement d’une conduite sans permis ? »
Réponse: « non, mais ça pourrait être intéressant. »
Observation de ma part, y a t il vraiment besoin d’un procureur adjoint, catégorie A dans l’échelon de l’administration, pour traiter d’une affaire de conduite sans permis. Et encore, je pourrais m’interroger sur l’utilité d’avoir à ces fonctions des personnes d’un tel niveau intellectuel (je parle là de l’élite des concours à la magistrature).
J’ai appris qu’une affaire se mesure au nombre de tomes. Je croyais avoir mal entendu quand cette personne m’évoquait une affaire de 40 tomes. Je croyais qu’il s’agissait de trafic de 40 hommes. En fait il s’agissait d’un trafic générant 4 tomes de dossiers, pouvant aller jusqu’à 40 tomes (= 40 fois l’épaisseur d’un dossier épais).
J’apprends également que leurs salaires sont bien inférieurs aux traitements des nombreux chargés de mission auprès des ministres, dont la fonction principale est de rédiger des notes de synthèse sur tout et n’importe quoi.
Une bonne surprise, les affaires seraient traitées en direct avec l’agent verbalisateur, et ce, depuis 10 ans.
Ce genre d’affaires ne peut il pas s’arrêter au niveau du commissaire de police ?
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