16 juillet 2014

« Il serait de l’honneur de notre gouvernement d’indemniser pleinement les mineurs dits « grévistes de 48 » et de mettre fin à une injustice jamais réparée ».
Si la phrase est vraie, et n’est pas de l’intox, j’y vois l’habituelle confusion entretenue au plus haut niveau de nos administrations, elle va rejoindre les « le conseil général offre un pont, une école, un rond point, etc.
Je trouve extrêmement indélicat, voire grossier toutes ces actions dont nos dirigeants s’attribuent l’origine. Le gouvernement indemnise t il ? Non, c’est un abus de pouvoir. C’est NOUS TOUS qui indemnisons.
Qu’à la rigueur, ils écrivent:
« Il serait de l’honneur de NOUS TOUS, contribuables français (contribuables au sens large: toute personne française qui contribue à l’impôt par le paiement de l’impôt-taxe par la TIPP, l’impôt-taxe sur les cigarette, l’impôt-taxe sur l’alcool, l’impôt-taxe par les PV, l’impôt-taxe par la TVA, l’impôt-taxe par le loto, l’impôt-taxe sur les droits d’enregistrement des constructions nouvelles, … Ou l’une de nos 150 contributions en tous genre), d’indemniser pleinement… »
Cela me fait penser au président de la république, monsieur Francois Hollande qui, à Verdun la semaine dernière, en campagne de communication sur la route du tour de France, se met à dire qu’il (ah bon, c’est lui qui va payer ?) propose d’indemniser « au cas par cas » les familles de soldats qui ont été fusillés pour avoir refusé de monter au front faire de la chaire à canon.
Qu’on leur attribue une médaille, « mort au champs d’honneur (ou du déshonneur) » selon le point de vue, mais pitié, qu’on se contente d’une médaille. Bien, il est vrai qu’il y en a eu 28 je crois. Mais quand même, le gouvernement n’a rien d’autre a indemniser de plus pressant, d’affaire plus urgente à traiter que cela, citons dans le désordre:
– les 42 suicides par an en moyenne les 5 dernières années dans la police, en régression de 70 par ans dans les années 1990; 39 dans l’éducation nationale; 25 à France télécom (2011); de médecins (14 % des morts de médecins chaque année sont liés à un suicide contre 4 % dans la population française globale);
– les plus de 700 suicides par an de patrons de PME persécut(e)és le plus souvent par des administrations tatillonnes
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/deux-suicides-de-patron-par-jour-154298
– les 4000 morts par an de nos concitoyens qui entrent à l’hôpital en bonne santé, mais en sortent les pieds devant…
http://www.sante.gouv.fr/les-infections-nosocomiales-questions-reponses.html
– plus grave encore, le « burn out » guetterait 3 millions de nos concitoyens !!!
http://sos-fonctionnaire-victime.com/spip.php?rubrique58
Moi, candidat président Mayaud m’engage (si VOUS m’élisez) à étudier l’indemnisation des victimes citées plus haut, au cas par cas. Je créerai un observatoire des victimes en tous genre (au passage j’ai oublié plus haut les milliers de victimes du passage trop rapide du quatre pattes intégral à la position debout, et qui doivent se payer le psy pour correction de trajectoire de vie), une commission par grande famille de victimes, un impôt-taxe déduit de ma proposition de revenu d’existence pour chaque français.
J’inventerai un nouveau délit, celui de non assistance à contribuable en danger, seront accusés et condamnés les responsables d’entretien des hôpitaux sus cités qui laissent les toilettes de leurs établissements avec 19 gestes (les solutions techniques existent pour faire baisser ce chiffre de 19 à proche de 0) de contamination en vigueur (1 – ouvrir porte couloir, 2 – allumer lumière sas entrée, 3- ouvrir porte cabine individuelle, 4 – allumer lumière cabine, 5 – fermer porte, 6 – verrouiller porte 7 – relever le cache lunette des wc, 8 – (pour les hommes qui urinent debout) relever la lunette, 9 – tirer la chasse d’eau, 10 – prendre la brosse pour nettoyer la cuvette, 11 – déverrouiller la porte, 12 – ouvrir la porte, 13 – refermer la porte, 14 – prendre du savon, 15 – ouvrir le robinet, 15 – fermer le robinet, 16 – dévider le distributeur de serviettes papier, 17 – ouvrir la porte couloir, 18 – éteindre la lumière, 19 – refermer la porte…
Cela vous semble fou, mais non. Je puis vous témoigner qu’il y a deux ans, à l’hôpital d’Avignon, service des maladies infantiles, j’ai eu 19 possibilités de m’ensemencer les doigts de germes en tous genre, en allant tout simplement aux toilettes. Le coupable, je le connais, par son prénom, il est grand responsable depuis plusieurs années de l’agrandissement du dit hôpital, gère des budgets colossaux… Mais il n’a tout simplement pas été aux toilettes de son établissement. Il n’a pas le temps, car il est « noyé » lui même dans les normes de construction, les autorisations à obtenir, les dossiers à constituer. Dois je y aller moi même avec un huissier pour constater le lien de cause à effet entre maladies nosocomiales dans son établissement et l’équipement de ses toilettes, afin de nourrir un procès débouchant sur des indemnités réglées par nous tous ?
Je cite Avignon, mais c’est pareil à l’ »Hôpital Nord de Marseille », avec des variantes.
Moi, candidat président Mayaud, je ferai mettre en accusation Jean (prénom modifié pour préserver son anonymat) les co-responsables des maladies nosocomiales de ne pas avoir simplement « observé » la réalité de leurs services, du terrain. Et je convoquerai la presse pour leur dire que « J »‘indemniserai les victimes et mettrai en prison les voleurs des vies de nos policiers, postiers, professeurs, burn-outés pour mettre fin à des injustices jamais indemnisées.
En prison, à la trappe, toutes ces personnes dites responsables, en réalité totalement irresponsables qui ne voient que par le petit bout de leur lorgnette.
Moi candidat mayaud à la présidentielle je vais proposer de créer un diplôme de « victime d’être frappé du syndrome de gestion parcellaire, non formé à la vision globale des choses, et donc irrécupérable sans formation préalable, pour la moindre candidature à un quelconque mandat électif. » Je les indemniserai en les mettant au chômage pour les rendre moins nuisibles. Payés à ne surtout rien faire.
Amicalement, Christophe

A propos de l'auteur

Christophe Mayaud

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