Merci à chacune de mes 13 colistières femmes et de mes 13 colistiers hommes, pour m’avoir permis cette aventure peu banale, à savoir me présenter aux élections européennes, tête de liste.
Merci à Marie Jeanne d’avoir su accompagner « son »candidat dans toutes les phases de ce cheminement.
Merci à Chraz (en particulier pour son « de quel bord ? – hors bords, et son appui à mon insubmersible positivisme, par ses textes hilarants mais pertinents); à Laurent Bouquet (participation théorique que je n’ai pas trop poussée, mais quand même, ton accord de principe, Laurent m’a aidé à « me lancer », et à faire venir mes colistiers un à un sur ma liste,de par ton statut d’adjoint de Pierre Rabhi et ton engagement dans le mouvement Colibri); merci à Yves Michel (sachant que, comme pour Laurent, j’ai cherché à vous éviter « d’y aller », compte tenu que votre participation était vraiment pour m’aider); merci à Ouarda Belhamel pour son enthousiasme un soir d’adieu à Guy (j’y suis allé un peu pour toi aussi, Ouarda, pour mettre en avant ton courage d’être entre plusieurs mondes : celui des « quartiers Nord de Marseille », et maintenant voir comment tes enfants conjuguent piano classique, philosophie, arts plastiques, ce que j’appelle « intégration », sans avoir renoncé à votre religion. D’ailleurs, tu m’as demandé non d’écrire sur la religion musulmane, mais sur la laïcité); merci à ma fille 11 ans (pour ton « Tout peut changer pour nous tous avec vous tous », et ta simplicité devant le panneau électoral d’Avignon, au moment où il fallait « écrire » ma profession de foi, quelques jours avant le rendu de copie du 13 mai. Merci à toi d’avoir montré tout simplement manifesté de l’intérêt pour ce que fait ton papa).
Il faut bien l’avouer, tout cela était extrêmement précipité, sans aucun recul, totalement au jour le jour. Mais grâce à Marie Jeanne, nous avons pu traverser les différentes étapes de ces élections comme un navire allant de port en port.
Merci à Evelyne Arnaud de Crevoux de m’avoir demandé de « clarifier » mes actions auprès de Crevoux, ce qui m’a poussé, pour joindre le texte à l’expérience, à vivre de l’intérieur ma première campagne électorale et ses étapes: inscription, réunion électorale, comptes rendus de campagne et leur distribution. Désolé si ma franchise et ma transparence bouscule un peu. À village rude, réponse directe. Je vous aime Evelyne, ainsi que Jo pour sa pondération amicale. Evelyne, je vous aime !
Merci à Marie Jeanne Faure, mairesse (excusez le mot, mais je crois à la vertu du masculin et du féminin) de Crevoux, d’avoir accepté mes propositions pour son village, même si ce n’est pas facile d’être en face de quelqu’un bulldozer. Marie Jeanne a su me demander pour telle association d’intervenir. Je lui redis mon affection et ma gratitude d’être venue me chercher pour me présenter le projet. « banque de France », toujours au nom de son village. Merci à Jean Claude pour sa présence auprès des touristes au Pont du Plan, Je vous aime, Marie Jeanne !
Merci à Alain et Nicole, nos « boulangers et amoureux de Crevoux », pour qui « j’y suis allé » également. Je m’aperçois que pour me mettre en avant j’ai besoin de le faire pour quelqu’un, pour faire avancer sa cause. Merci à Jean Christophe de m’avoir décidé à y aller, avec ton « monsieur Mayaud, si vous vous présentez, je soutiendrai votre candidature », c’était déterminant. Si j’ai fait les européennes, c’est bien aussi grâce à toi.
Merci à monsieur Jean Caspari pour son message sur mon répondeur: « si quelqu’un comme vous peut faire bouger les choses, ça serait bien », il a donné sens à mon engagement.
Merci à Arnaud d’être ce fou du roi toujours pertinent, toi, le descendant du pape Clement VI !
Qu’est ce que j’ai appris ?
J’ai appris que l’on n’est jamais mieux servi que par soi même. Qu’en matière de programme, je pouvais très bien l’écrire, ce que j’ai fait sous forme de « je crois… ».
Écrire les modalités pour exprimer son vote, à savoir imprimer son propre bulletin de vote, l’affiche et le programme.
J’ai vécu que le fait de faire la une du Dauphine Libéré ne me faisait ni chaud ni froid. Idem pour quelques articles dans différents journaux.
J’ai appris que ma famille se fichait totalement de mes exploits Don Quichotesques, n’ayant eu qu’une seule réaction en tout et pour tout, sur plusieurs centaines de personnes, à l’annonce de ma candidature. Comme s’ils étaient tous pris par de très importantes activités, alors que d’habitude, la moindre naissance ou le moindre petit examen déclenche des dizaines de mails à n’en plus finir, avec les « répondre à tous » qui ont l’art de noyer mes messageries.
Bon, c’est une leçon sur la place que je tiens. Clown.
J’ai appris que même mes plus proches pouvaient me dire sans broncher qu’ils allaient « voter utile », comme si leur voix était plus importante que le fait de m’encourager.
J’ai appris que les gens veulent le changement tout en restant abonnés aux vieux programmes.
J’ai appris que le mot politique est souvent compris comme un gros mot.
J’ai appris que j’aimais tout cela malgré tout, et que j’avais envie de me lever pour représenter « les oubliés ».
J’ai appris qu’en gardant pour moi un peu de l’énergie que je ne cesse de dispenser généreusement, je pourrais beaucoup mieux vivre, et développer mes propres projets.
Amicalement, Christophe